Les conditions météorologiques sont relativement difficiles
dans l’est de la France depuis début décembre. Abstraction faite d’un épisode
de trois semaines, fin décembre - début janvier, où j’ai eu le plaisir d’aligner
les kilomètres, force est de reconnaître qu’il est souvent impossible de
sortir. De plus, habitant dans le tristement célèbre couloir sud-vosgien (ou
trouée de Belfort), nous subissons souvent des précipitations plus abondantes (neige
fréquente) que d’autres régions proches (Colmar, bord du Rhin). Lorsque la
neige tient à Mulhouse nous mesurons souvent dix centimètres supplémentaires
ici.
Ainsi, mon activité actuelle s’articule autour de la
natation et du home trainer. Ayant repris régulièrement la natation depuis quelques
préparations de saison, je trouve un réel plaisir à enchaîner les longueurs
avec une sensation de glisse grandissante. Au fur et à mesure des séances je
deviens plus efficace et les muscles respiratoires sont fortement sollicités.
Pour le home trainer, je commence à monter un peu en
intensité, faute de pouvoir faire de longues sorties sur la route. Aujourd’hui,
j’ai notamment effectué 3 fois 5 minutes à i3 (env. 250 watts) et 3 séries de 6
fois 30”-30” à
i5 (env. 370 watts)
Le graphique de répartition des puissances traduit bien le
travail effectué avec une hiérarchisation très marquée.
15’26” passées entre 240 et 260 watts.
8’20” passées entre 360 et 400 watts.
Et comme toujours sur HT, optimisation du temps de roue
libre >1% (temps qui correspond à la calibration du HT).
Enfin, je vais analyser une séance du club effectuée samedi
dernier.
Le thème de la séance était d’effectuer 3 fois un circuit prédéfinit (9
km) par petit groupes de 9 ou 10 cyclistes, en effectuant des relais réguliers.
L’intensité d’exercice se définissait comme une allure soutenue type i3.
Le premier tour est effectué dans les consignes malgré l’hétérogénéité
du groupe. Nous terminons à 39,2 km/h de moyenne, pour 239 watts pour moi. Les variations de
puissance oscillent entre 1 et 812 watts (roue libre – relances) mais il n’y
quasiment pas de temps à zéro pédalage ! L’ensemble est plutôt constant
avec un VI de 1,06 (254 WNP).
Le second tour démarre après un peu de moins de cinq minutes
de récupération. Dès l’entame, ayant voulu accélérer un peu l’allure, nous
perdons des coureurs (mauvais choix !). Au final, la moyenne a augmenté
(41,3 km/h) mais la puissance moyenne aussi : 297 watts ! (VI :
1,02 – 302 WNP).
Nous tentons un dernier tour sur les mêmes bases, mais nous
ne sommes plus que cinq cyclistes et finissons à trois. Ce dernier tour est
bouclé à 40 km/h pour 301 watts moyens (VI : 1,02 – 307 WNP).
Que retenir de cette séance ? Tout d’abord qu’il est
bien difficile d’effectuer un tel exercice avec des niveaux hétérogènes. En
effet, dès que l’on tutoie les hautes intensités, les quelques watts de plus mettent
les plus faibles dans le rouge et rapidement ils ne peuvent plus assurer leurs
relais. Ainsi, dès que le groupe est moins nombreux, les efforts se succèdent
plus rapidement et l’intensité moyenne augmente tout aussi vite. La différence
entre le premier et dernier tour montre que nous avons gagné 0,8 km/h, mais en
développant 62 watts supplémentaires ! C’est bien peu rentable. Du coup,
il vaut mieux rester groupé le plus longtemps possible surtout s’il s’agit d’une
échappée. Car en augmentant l’intensité au dernier tour, nous avons plutôt
travaillé en zone i4. Le temps que nous serons capables de tenir est bien
inférieur à l’intensité utilisé au premier tour de circuit. Moralité il faut
mieux gérer et relâcher un poil l’intensité peut permettre d’aller plus loin !
Ensuite, il faut quand même aussi noter le fait que, lors de
ces exercices, les variations de puissances, dues aux éventails et passages de
relais, induisent des variations importantes : de 3 à 848 watts sur le
dernier tour. C’est finalement bien ce que l’on retrouve en compétition où les changements
de puissances sont incessants. Subséquemment, et malgré la difficulté de la
gestion de l’effort cible, ces séries sont nécessaires lors des entraînements
en groupe. Véritablement, il n’est pas
envisageable d’effectuer de telles séries avec des variations importantes de
puissance seul. Encore une bonne raison de ne pas passer à côté !
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